dimanche 1 août 2010

Club Ed @ Eté d'Amour


Grosse ambiance mercredi soir à la soirée Eté d'Amour!

Pour ceux qui n’ont pas la chance de partir en vacances (dont je fais partie), la team Respect ne cesse de nous gâter depuis le début du mois de juillet en matière de clubbing parisien : il y a deux semaines, le 13 juillet, étaient invités Sven Love des soirées Cheers et ses acolytes (Lady Bird entre autres) ; cette fois-ci, on avait droit à la présence du producteur electro le plus en vue du moment, j’ai nommé de Pedro Winter, accompagné des meilleurs étalons de l’écurie Ed Banger (Mr Flash, So-me, Breakbot). Tout cela pour la modique somme de… 0 euro ! Le top.

La soirée, avec l’accroche ambigüe de « Let’s celebrate Pedro winter’s coming out ! », avait atteint, victime de son succès, en à peine quelques jours, plus de 1000 attending sur l’event Facebook. Pour rentrer, un Dress Code strict était imposé : être habillé en marin, pêcheur ou matelot. Il fallait donc montrer pâte blanche au physio.

Un coming out, des mecs habillés en marins, n’était-ce pas finalement une soirée GAY? Mmm pas du tout. Arrivés sous la Tour Eiffel sous les coups de 21 heures, So-me nous distille une playlist electro-rap pendant que de jolies blondes, la vingtaine à peine, affluent par dizaines sur le dancefloor plein air sous l’œil d’une Tour Eiffel plutôt… jalouse. Chacun vit avec son temps !

Les kids de leur côté reproduisent une foule autour de So-me, on se croirait au Social Club. Grosse ambiance lorsqu’il clôture son set avec le désormais classique hip-hop 90 « Snoop Doggy Dogg » et que tout le monde reprend en chœur en levant les bras le « What’s my mother fucka name ?! » !

A 22 heures, changement d’atmosphère lorsque la dernière recrue d’Ed Banger, le talentueux Breakbot, prend le contrôle des platines. Nonchalant, une coupe de champagne à la main, il nous transporte, par un mix retro teinté d’un bon beat funk, dans les années 80. Les Chromeo, Kanye West et Busy P, stars des années 10, cèdent la place à leurs aînés, Cerrone, Class Action, Don Ray, et autres stars retro.

L’auteur de « Baby I’m yours » ose, quelques fois, remonter à la surface des années 00 (Duck Sauce –Anyway) mais toujours avec la mélodie disco qui lui est si chère. Mmm, on en redemande. L’espace commence à se remplir à une vitesse folle, les « bouteille, pas bouteille ? » retentissent de tous les côtés, une jolie brune toute de rouge vêtue apparaît habillée… en pirate. L’alcool et la musique (certainement autres choses aussi) commencent à décomplexer tout le monde ; très vite, la rumeur se propage que le duo Justice arrivera sous les coups de minuit pour clore la soirée.

A minuit Xavier de Rosnay et Gaspard Augé sont bel et bien présents, mais, entre temps quel dommage, les flics ont déboulé pour exiger, suite à de nombreuses plaintes du voisinage, que la musique soit interrompue. Justice ne sera donc pas fête.

samedi 24 avril 2010

Kenny Dope Gonzales @ Djoon, vendredi 23 avril


Grosse ambiance vendredi soir au Djoon !

Après avoir invité le DJ américain Danny Krivit en février, le collectif Soul Spektrum récidive en matière de DJ superstar soul/funk en nous honorant de la présence de Kenny Dope Gonzales, moitié, avec Louie Vega, du duo new-yorkais Masters at work.

Faire une soirée avec un DJ international durant la deuxième quinzaine d’avril s’avérait, a posteriori, ultra risqué compte tenu du peu de vols d’avion. Combien de soirées annulées la semaine dernière à cause de la mauvaise humeur d’un volcan islandais?

Heureusement, je reçois un inbox vendredi matin me confirmant l’arrivée du célèbre DJ de Brooklyn, yes ! La soirée s’annonce bien.

A 1 heures, dans la file d’attente, pendant qu’un portugaise camée parle de cul et de drogue (cliché mais véridique), les premières notes de piano du morceau des Jackson 5 « I wanna know where you are » filtrent à travers les vitres du Djoon. Des gros sons passent pendant que nous patientons; à quelques minutes près, c’est fou tout ce qu'on peut rater.

Une fois rentrés, tout le microcosme parisien funk/hip-hop underground est au rendez-vous. Freddy Jay, résident des soirées In Funk We Trust puis Funk Phenomena, Jocelyn Mathieu, le MC de la Motown Party et tous les habitués du Djoon ultra lookés. Je kiffe l’ambiance!

Des gros synthés retentissent dans le cadre loftien du Djoon pendant que les derniers métros de la ligne 6 filent à toute allure derrière un rideau imprimé de motifs avec spirales. Moi qui ai l’habitude d’observer le Djoon stressé depuis le métro en allant à la BNF, pour une fois que je peux prendre la position inverse!

La musique est excellente, à l’image de Kenny Dope, alternative, éclectique, mais toujours avec ce qui fait le mieux dans le genre : de la latin funk, du disco boogie 80’s, de l’afro beat et un peu de house musique. Il enchaîne les genres, les BPM, les sons gras, avec ce génie qu’il a pour que son set paraisse uniforme. Une vraie odyssée musicale.

Pendant qu’une jeune s’excite en se prenant pour une danseuse de Flame, la portugaise camée rencontrée plus tôt s’allonge par terre en plein milieu de la piste pour se livrer à une danse indienne à même le sol en gesticulant dans tous les sens. Rien de plus normal ! L’afro-beat distillée par le roi des platines fait écho à cet étonnant rite vaudou.

A 3 heures, le Djoon s’extasie lorsque Kenny Dope aborde la décennie 90’s. Et pas dans n’importe quel genre s’il vous plaît : le hip-hop qui connaissait alors son âge d’or. Cypress Hill, Naughty By Nature, KRS one et un tribute au rappeur Guru, tout juste décédé (RIP).

Grosse ambiance, les connaisseurs sont présents visiblement, tous les morceaux playlistés ne semblent avoir aucun secret pour les clubbeurs. Tout le monde connaît les paroles, les breaks, et les beats.

A 5 heures du mat’, à quelques mètres du DJ américain Tony Touch et de quelques b-boys asiatiques de Brooklyn, on savoure les derniers morceaux soul/funk distillés par Kenny Dope. De la bonne funk comme on aime « Walk into the sunshine » de Central Line, « Mama used to say » de Junior, « Watching you » de Slave !

Du vrai son, des vrais gens, un vrai DJ, cette soirée était imprégnée d’une âme certaine. Real music for real people.

Merci Kenny.

vendredi 5 mars 2010

Battle Tracks et DJ Pone à la Favela Chic

Grosse ambiance hier à la Favela Chic !

Le collectif « RDV 10h00 », connu pour ses soirées aux concepts originaux (fête improvisée dans une laverie, une rame de métro…), organisait un Battle Tracks sous le thème fédérateur de « French Touch ». Chacun des participants devait préparer une playlist de 5 morceaux, composée exclusivement de productions françaises, et, le cas échéant, après avoir été tiré au sort, les jouer à un public en quête de bonnes vibes ! A minuit ensuite, DJ Pone, actuel membre du groupe Birdy Nam Nam et dompteur de platines mk2, prenait le relais pour un DJ-set 100% freestyle.

Le bruit court depuis quelques temps à Paris que la Favela est redevenue le lieu qu’elle était jadis lorsqu’elle était installée sis rue Oberkampf à deux pas de son actuel résidence, rue du Faubourg-du-temple. Effectivement, à peine rentré, je ressens un peu cet air, cette ambiance, qu’on pouvait décrire de la Favela lorsqu’elle en était à ses balbutiements : un vrai club de quartier où se croisent kids surexcités, banlieusards et parisiens du nord, mannequins androgynes, bobos du quartier et célébrités de passage en purs anonymes. Un vrai bordel. Une vraie ambiance populaire. C’est ce qui manque à l’heure actuelle où le clubbing parisien est de plus en plus consanguin.

A 22h30, Ozzy, dandy black tout droit sorti d’un film de Spike Lee, animateur du Battle Track, procède au tirage au sort. 5 candidats sélectionnés, 5 styles différents. De la French Touch, en veux-tu en-voilà. Parmi les participants qui ont marqué les esprits, le tout premier très inspiré par le rap-electro des TTC –autrement la French Touch des années 00-, le troisième à la sélection exclusivement « première vague French Touch (Cassius «1999 », Alan Braxe & Fred Falke « Intro », Trouble Men « Do it ») et le dernier à la playlist très ecclectique (Booba, Daft Punk, Birdy Nam Nam). Finalement, la French Touch, c’était ça : un mouvement artistique en constante recréation !

Belle ironie de la soirée, un des pères fondateurs du mouvement, Boombass, moitié de Cassius avec Philippe Zdar, était à la Favela ce soir.

23h55, pendant que DJ Pone chauffe son cross-fader et teste ses retours au casque, Marco Prince, leader de FFF et DJ du Palace dans les années 90, s’amuse avec la belle blonde qui l’accompagne à quelques tables de la cabine du DJ.

00h00, DJ Pone prend le contrôle de la Favela pour un mix electro/hip-hop comme lui seul en a le secret.